S'il y a une multitude d'études sur l'école coloniale française, très peu en ont étudié la représentation dans le domaine littéraire. Ce projet se concentre sur la manière dont les romans choisis du Maghreb, de l'Afrique subsaharienne et des Antilles peignent l'école. Il se dégage de ces représentations la position, face à l'école qui les a formés, d'auteurs aussi engagés que neutres, de Mohammed Dib d'Algérie et Patrick Chamoiseau de la Martinique, Camara Laye de Guinée et Mouloud Feraoun d'Algérie, à Joseph Zobel le Martiniquais, Cheikh Hamidou Kane le Sénégalais et Albert Camus l'Algérien. La constante dans ces romans reste, selon cette étude, la normalisation de la majorité par la minorité, avec ses effets dévastateurs et pervers. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux multiples et diverses vies francophones, étudiants comme chercheurs, ainsi qu'aux problèmes de l'école française dans les colonies. Plus particulièrement, c'est une contribution qui espère ajouter du sien dans la lutte pour le développement des sociétés colonisées dont une moitié traîne l'autre comme un boulet.